A propos du cycle de l'Atlas des Apesanteurs Artificielles 


Ce cycle se base sur une pensée chorégraphique de notre relation au monde. 

Regarder les corps en mouvements, regarder les mouvements du corps et l'empathie qu'ils provoquent en nous. S'approcher au plus près du corps pour en observer les mouvements fondamentaux issus de ses relations gravitaires. Comme une loupe qui permettrait d'isoler les qualités de mouvements, de poids et de volumes en jeu dans les processus gravitaires du vivant. Lors de ce cycle, le focus devient si précis que le corps humain n'est plus visible. 

Ce sont alors des architectures aux qualités physiques singulières qui prennent le relais; elles dessinent de façon plus spécifique et minimale qu'un danseur, les infinies modulations de nos vécus gravitaires. Ces architectures chorégraphiques témoignent alors du ballet métamorphe qui s'accomplit à l'intérieur de nous. L'empathie qui est éprouvée n'est plus associée à des considérations sociales, voir humaines. La présence du/en mouvement offre une expérience plus archaîque d'être au monde. Nous y ressentons la condition commune du vivant face à la pesanteur. Chacune des pièces du cycle nous invite à plonger dans une fiction gravitaire différente. Des pesanteurs étranges qui évoquent en chacun des souvenirs gravitaires primaires. 


A partir de cette redécouverte nous pouvons reconsidérer notre existence intérieure actuelle. Ces Apesanteurs Artificielles agissent alors finalement comme des dispositifs de consolation, des rituels profanes pour nous accompagner dans le monde.